La banque centrale américaine a laissé sa politique monétaire inchangée en maintenant son principal taux directeur à 5,25 %. Ni le risque d'un ralentissement économique plus fort que prévu du fait de la crise sur le marché immobilier, ni le risque d'une flambée de l'inflation n'ont paru, en effet, suffisants à la Réserve fédérale pour rompre le statu quo qu'elle observe depuis août dernier.
PRÉVISIONS :
Même s'ils ne sont pas aussi pessimistes qu'Alan Greenspan, ancien président de la FED, qui estimait au début du mois que les Etats-Unis avaient une chance sur trois de sombrer dans la récession d'ici à la fin 2007, les économistes de la Réserve fédérale estiment qu'après cinq ans
de croissance l'économie américaine devrait être moins dynamique.
RÔLE DE LA FEDERAL RESERVE BANK (FED) :
La Fed conduit la politique monétaire du Federal Reserve Board, qui gouverne le système monétaire et bancaire mis en place par le Federal Reserve Act de 1913. La Fed a, en plus de ses objectifs monétaires (maintenir la stabilité des prix), des objectifs de croissance et d'emplois inscrits dans sa Charte fondatrice.
Pour atteindre ces objectifs, la FED régule l'activité en jouant sur les taux d'intérêt. Alan Greenspan, son président, est aujourd'hui la personne la plus écoutée et la plus influente sur les marchés financiers.
RÔLE DE LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE (BCE) :
Instituée par le Traité de Maastricht signé le 7 février 1992, la Banque centrale européenne a été créée en juin 1998 pour introduire et gérer la monnaie unique. La lutte contre l'inflation est statutairement la seule tâche de la BCE. Pour atteindre son objectif, elle peut jouer sur les taux d'intérêt pour contrôler l'offre de monnaie en circulation. Etant indépendante, la BCE ne peut sollicter ou accepter d'instructions des institutions communautaires et des gouvernements des Etats membres de la zone euro.
FED ET BCE, DEUX ESPRITS DIFFÉRENTS :
Contrairement à la Fed, qui s'est fixé entre autres un objectif de croissance et d'emploi, la BCE vise par-dessus tout la stabilité des prix. Ainsi, la BCE est parfois critiquée pour son manque de souplesse et d'adaptation à la conjoncture.
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